Le syndrome de Sotos est un gigantisme caractérisé par une croissance excessive durant l'enfance, une macrocéphalie, un visage aux traits caractéristiques et des difficultés d'apprentissage de degré variable. Il peut être associé à différents autres traits mineurs. La prévalence exacte de ce syndrome dépend du "cas : clinique, NSD1, NFIX, APC2, etc", des centaines de cas ont été décrits. Le diagnostic est généralement suspecté après la naissance devant une taille et un périmètre crânien excessifs, un âge osseux avancé, des complications néonatales, telles qu'une hypotonie et des difficultés de prise alimentaire, et un visage aux traits particuliers (visage étroit et allongé, menton pointu, front large et bombé, cheveux fins et parsemés, hypertélorisme, fentes palpébrales obliques, en bas et en dehors).
D'autres anomalies présentes de façon inconstante incluent une scoliose, des anomalies cardiaques et urogénitales, une épilepsie et une exagération des réflexes ostéo-tendineux. Des retards variables du développement cognitif et moteur sont également observés. Ce syndrome peut être associé avec un risque accru de survenue de tumeurs. Des mutations et des délétions du gène NSD1 (localisé sur le chromosome 5q35 et codant pour une histone-méthyltransférase impliquée dans la régulation de la transcription), sont responsables de plus de 75% des cas de syndrome de Sotos. L'analyse par FISH, par MLPA ou par PCR multiplex quantitative permet la détection de délétions totales ou partielles du gène NSD1 et le séquençage direct la détection des mutations de ce gène. La plupart des anomalies de NSD1 se produisent de novo, et peu de cas familiaux ont été rapportés. Dans plusieurs de ces cas, la transmission était autosomique dominante. Aucun cas de mosaïque germinale n'ayant été décrit, le risque de récurrence si les parents ne sont pas atteints est très faible (<1%). La prise en charge est multidisciplinaire. Durant la période néonatale, l'approche thérapeutique est principalement symptomatique et comprend la photothérapie en cas d'ictère, le traitement des difficultés de prise alimentaire et du reflux gastro-oesophagien, et la détection et le traitement de l'hypoglycémie. Durant les premières années de vie, un suivi pédiatrique est important pour détecter et prendre en charge des complications cliniques telles que scoliose et crises de convulsions fébriles. La mise en place d'un programme éducatif et psychologique adapté, incluant orthophonie et stimulation motrice, joue un rôle important dans le développement global des patients. La taille définitive des individus est difficile à prévoir, mais la croissance tend à se normaliser après la puberté.
d'après les expertes
Dr Genevieve BAUJAT
Pr Valérie CORMIER-DAIRE
diagnostic: clinique en première instance. Certains gènes ont été identifiés :
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